Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/179

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Les sages héros se revêtent de brillantes cuirasses d’or, incrustées de lazuli et toutes du plus haut prix. 1430.

Ils couvrent leurs membres de resplendissants et solides boucliers. Les chefs des Dieux tiennent levés en grand nombre différents traits aux formes épouvantables, au tranchant acéré, à la pointe aiguë, vomissant de tous côtés une flamme enveloppée de fumée et pétillante d’étincelles. 1431-1432.

Ils sont armés de tchakras, de massues, de tridents, de haches, de pieux en fer variés, aigus, de pilons aux aspects effroyables, et donnent à leurs corps des formes horribles. 1433.

Ornés de parures célestes, les bataillons resplendissants des Immortels étaient purs de toute souillure sous leurs armes radieuses. 1434.

Doués d’une splendeur, d’une force, d’une bravoure incomparable, l’âme résolue à bien défendre le vase de l’ambroisie, ces Dieux, capables de briser les villes des Asouras, brillaient d’un corps, où la flamme paraissait allumée.

C’est ainsi que les Dieux attendaient de pied ferme une bataille acharnée ; et l’armée céleste, remplie au loin par des centaines de mille épieux, brillait comme un second ciel, abaissé au-dessous du premier, et tout éclairé des rayons d’un autre soleil. 1435-1436.

« Quelle était cette offense, interrompit Çâaunaka, quelle était cette négligence, rejeton de Soùta, qu’avait commise le grand Indra ? Et comment Garouda se trouva-t-il mêlé aux pénitences des Bâlikhilyas ? 1437.

» Comment ce roi des volatiles était-il fils du brahme Kaçyapa ? comment était-il insurmontable et même indestructible à tous les êtres ? 1438.