Aller au contenu

Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/212

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le monarque congédia ensuite Gâauramoukha avec ces paroles : « Que le révérend m’assiste encore de sa bienveillance dans cette conjoncture ! » 1751.

A peine Gâauramoukha fut-il parti que le roi, dans le trouble de son esprit, se mit à délibérer avec ses ministres. 1752.

Le conseil terminé, le prince, connaissant les avis, se fit construire un palais bien défendu, bâti sur une colonne. 1753.

Il disposa une garde à l’entour, fit provision de simples, s’environna de médecins et réunit de tous côtés les plus savants brahmes dans l’art de guérir par les incantations. Il se tint là, protégé de toutes parts ; il y traitait, bien instruit de ses devoirs, toutes les affaires de la monarchie avec ses ministres. 1754-1755.

Une fois que l’excellent roi fut monté là, qui que ce soit ne put arriver jusqu’à lui ; et l’entrée fut même interdite au vent, qui circulait dehors. 1756.

Le septième jour arrivé, le plus vertueux des brahmes, le docte Kaçyapa se mit en route afin de guérir le monarque ; 1757.

Car il avait ouï dire que, ce jour, le roi des serpents, Takshaka devait emmener le plus grand des rois au palais d’Yama. 1758.

« Il faut que j’aille guérir, avait-il pensé, le roi mordu par le puissant reptile : c’est tout à la fois mon devoir et mon intérêt. » 1759.

Takshaka, le roi des sei pents, aperçut Kaçyapa suivant son chemin, l’esprit tout absorbé dans son idée ; et, sur le champ, il se métamorphosa en brahme d’un âge très-avancé. 1760.