Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/221

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puissance, dont les coups détruisent peu à peu l’insensible, qui fait tout son plaisir de la pénitence, 1837-1838.

» Ce Djaratkârou, à l’âme froide, à la tête sans pensée ! Ce n’est, certes ! pas sa pénitence, ô le plus vertueux des hommes, qui peut nous sauver. 1839.

» Nous voici pendus, la tête en bas, comme des malfaiteurs, l’âme frappée de folie par la mort, croulants et nos racines coupées. 1840.

» Nous, une fois tombés ici, avec tous ses parents, lui-même sapé à son tour par le temps, il descendra au Naraka.

» Ni la pénitence, ni le sacrifice, ni une grande purification, quelle qu’elle soit, tout cela et autre chose pareille n’est pas estimé valoir ce que vaut la naissance d’un fils.

» Quand tu le verras, mon fils, parle de cette manière à ce Djaratkârou, l’anachorète aux riches pénitences ; dépeins-lui tout, sans rien omettre, comme tu l’as vu ici. 1841-1842-1843.

» C’est ainsi qu’il faut lui parler, brahme, dans le désir, que tu as de nous protéger, afin qu’il prenne une épouse, afin qu’il donne le jour à des fils. 1844.

» Mais qui es-tu, ô le plus vertueux des hommes, toi, qui nous plains comme tu plaindrais un parent, un homme de ta race, nous tous, les parents de cet insensible. Nous désirons savoir qui est ta révérence, debout ici devant nous. »

À ces mots, reprit le Soûtide, Djaratkârou, plongé dans une profonde tristesse, répondit à ses pères d’une voix suffoquée par les larmes de sa douleur : 1845-1846.

« Vos révérences sont mes devanciers, mes pères et mes aïeux. Parlez ! dit-il ; que puis-je faire, qui vous soit agréable dans le désir, que j’ai d’être utile à vos révérences ? 1847.