toi, la jeunesse ; moi, le péché et la vieillesse, que je t’aurai donnés. » 3469.
« Il y a dans la vieillesse, répondit Yadou, beaucoup de maladies causées par les aliments et les breuvages : donc, je n’accepterai pas ta vieillesse, sire ; voilà mon sentiment. 3470.
» La vieillesse vous blanchit la barbe, vous ôte la joie, vous énerve, on a des rides, les articulations s’ossifient ; on devient hideux à voir, faible, maigre. 3471.
» On est sans force dans les choses, qui sont à faire, vos enfants se raillent de vous avec les serviteurs ; je ne me soucie pas encore de la vieillesse. 3472.
» Tu as de nombreux enfants, plus aimés que moi, sire ; choisis-en donc un autre, qui veuille prendre ta vieillesse. » 3473.
« Parce que toi, qui es né de mon cœur, tu ne veux pas me donner ta jeunesse, reprit Yayâti ; à cause de cela, mon enfant, ta postérité sera déchue de la couronne.
» Tourvasou, prends sur toi mon péché avec ma vieillesse ; que je retourne avec ta jeunesse, mon fils, vers les plaisirs des sens. 3474-3475.
» Après un millier d’ans écoulé, je te rendrai ta jeunesse, et je reprendrai mon péché avec la vieillesse. »
« Je n’aime pas la vieillesse, mon père, lui répondit Tourvasou ; elle détruit les jouissances de l’amour, elle met une fin à la force et à la beauté, elle supprime la vie et l’intelligence. » 3476-3477.
« Parce que toi, qui es né de mon cœur, tu ne veux pas me donner ta jeunesse, reprit Yayâti ; à cause de cela, Tourvasou, tu verras l’extinction de ta postérité. 3478.
» Insensé, tu seras roi de gens, qui bouleversent les