Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/410

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renaissent quadrupèdes, insectes, bipèdes. Je t’ai exposé tout complètement ; as-tu quelque chose encore à me demander, roi des rois ? » 3619.

« Par quelles œuvres l’homme obtiendra-t-il, mon père, les mondes supérieurs ? Est-ce par la pénitence ? reprit Ashtaka. Est-ce par la science ? Apprends-moi tout ce que je demande ici : dis-moi exactement par quelle route il peut aller dans les mondes purs. » 3620.

« La pénitence, répondit Yayâti, l’aumône, la patience, la compression des sens, la pudeur, la droiture, la compassion pour tous les êtres, sont les sept grandes portes, disent les sages, par où les hommes entrent dans le monde du Swarga. Aveuglés par les ténèbres de l’ignorance native, l’orgueil, au sentiment des gens de bien, est toujours la perte des hommes. 3621.

» L’homme, qui a lu, qui s’estime un docteur, qui use de la science pour détruire la renommée des autres, ne sort pas des mondes périssables et les Védas pour lui ne rapportent aucun fruit. 3622.

» Quatre choses bonnes sont mauvaises par le motif, qui les inspire : l’entretien d’un feu perpétuel par orgueil, le vœu du silence par orgueil, la lecture des Védas par orgueil, la célébration du sacrifice par orgueil. 3623.

» S’il est considéré, un homme véritablement honorable n’en concevra pas de joie ; il ne sentira pas de chagrin, s’il est dédaigné. Les bons dans ce monde-ci sont honorés par les bons ; il n’est pas donné aux méchants de comprendre ce qui est bon. 3624.

« J’ai l’aumône à faire ! » dit celui-ci. « Sacrifie ! » ordonne-t-on à celui-là. « J’ai les Védas à lire ! » se dit l’un ; « Je suis lié par un vœu ! » remarque un autre. Il faut se