Yayâti répondit :
« Je suis Yayâti, fils de Nahousha et père de Poûrou ; je fus sur la terre un monarque universel, et maintenant j’explique aux miens, en présence de vos majestés, moi, votre aïeul maternel, le secret des choses. 3684.
» J’ai conquis toute cette terre ; j’ai donné aux brahmes ce qui la couvre, plusieurs centaines de chevaux, tous de belles formes et propres au sacrifice : ainsi, les Dieux ont eu leur part dans ma piété. 3685.
» J’ai donné aux brahmes le globe entier, plein de chevaux, de vaches, d’or, des richesses les plus précieuses ; je leur ai donné par centaines des milliards de vaches.
» La terre et le ciel furent illuminés de ma vérité, comme le feu brille au milieu des hommes ; je n’ai jamais dit une parole avec mensonge, car les hommes de bien honorent la vérité. 3686-3687.
» Ce que je dis ici à Pratardana, au fils d’Aushadaçvi, comme à toi, Ashtaka, est la vérité. C’est par la vérité qu’il faut honorer tous les mondes, les anachorètes et les Dieux : c’est la pensée de mon âme. 3688.
» Puisse l’homme sans envie, qui annoncera circonstanciellement aux principaux des brahmes que nous avons conquis le Swarga, jouir aussi du monde, où nous allons ! » 3689.
C’est ainsi, reprit Vaîçampâyana, que ce roi si magnanime triompha dans l’épreuve, que ses petits-fils avaient tentée de sa constance ; c’est ainsi qu’abandonnant la terre, pleine de ses grandes actions, il remonta au Swarga, où le porta cette conduite sublime. » 3690.
« Révérend, dit alors Djanamédjaya, je désire connaître les princes, chefs de famille dans la race de Poûrou, sui-