Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/478

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lui demanda s’il jouissait d’une santé inébranlable. 4250.

Aussitôt après, Satyavatî, fixant les yeux sur lui, de parler en ces termes : « Poète, la naissance d’un fils est le bien commun du père et de la mère. 4251.

» La mère est maîtresse de lui au même degré que le père en est le maître : il n’y a nul doute, c’est une règle établie. De même que tu es mon fils premier né, ainsi brahmarshi, Vitchitravîrya était le plus jeune de mes fils. Le même lien, qui unit Bhîshma au père du feu roi, t’unit également, toi ! à la mère de Vitchitravîrya. 4252-4253.

» Ce fils de Çântanou, ce frère de Vitchitravîrya, lui, qui, gardien de la vérité, a l’héroïsme de la vérité, attache son esprit à l’administration du royaume et non, comme tu le crois, mon fils, à la pensée d’avoir lui-même des fils.

» D’après ces considérations et quand tu m’auras entendue, veuille bien faire à la parole de Bhîshma et sur mon ordre, par humanité et par compassion, ce que je vais te dire, mortel sans péché, pour la continuation de notre famille dans la postérité de ton frère et pour la conservation de tous les êtres. Les épouses de ton frère puîné ressemblent aux filles des Immortels. 4254-4255-4256.

» Elles sont douées de jeunesse et de beauté, elles étaient les amours de ton frère. Engendre légalement avec elles, pour sa lignée et sa race, tu en es capable, mon fils, des enfants assortis à la famille de ton frère. » 4257.

« Tu sais le devoir, Satyavatî, le supérieur aussi bien que l’inférieur, lui répondit Vyâsa ; mon âme est ainsi toute disposée, ô femme d’une grande science, au devoir, que tu réclames de moi. 4258.

» Suivant ton ordre et visant au devoir, je ferai donc la chose, que tu désires ; car c’est la règle éternelle.