Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/622

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» L’armée de vos ennemis est-elle harassée, malade, inondée, sans fourrage, sans eau, sans défiance, fourvoyée et sans lumière, fondez sur elle sans tarder. 5618.

» Un mendiant ne va pas demander l’aumône à un mendiant ; on ne se réunit pas en conseil pour une chose terminée ; ne laissez donc rien sans l’avoir conduit à bonne fin. 5619.

» Dans les délibérations et dans la guerre, il faut déployer ses efforts sans maudire sa peine. L’homme, qui désire le succès, doit y consacrer tous les efforts de son activité. 5620.

» Que les ennemis et vos amis eux-mêmes ne pénètrent pas vos desseins : à peine ont-ils vu la chose commencée, qu’ils la voient complètement terminée. 5621.

» Tant que le danger n’est pas venu, marchez avec précaution ; mais, une fois le péril arrivé sous vos yeux, affrontez-le sans crainte. 5622.

» L’homme, qui répand ses faveurs sur un ennemi courbé par le bâton, doit accepter la mort, tel qu’une jument reçoit le germe d’un étalon. 5623.

» Voyez comme si elle était déjà présente la chose, qui n’est pas encore venue, et gardez qu’il ne vous échappe pas la moindre cause par faute de prévoyance. 5624.

» Après qu’il aura fait la part du lieu, du temps, du destin, des trois buts, qu’on se propose dans la vie humaine, l’homme, qui désire le succès, doit y consacrer toute son activité. 5625.

« Sachez, dit la doctrine, que le temps et le lieu sont des instruments pour l’émancipation finale. » 5626.

» Un ennemi, que l’on néglige enfant, pousse des racines, comme un palmier : c’est un petit feu, allumé