Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/118

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ennemi, enflammé de colère, incommensurable, à la puissance flamboyante, aux dents très-aiguës, et qui est comme un serpent irrésistible. Tel que le mont Himâlaya, je soutiendrai dans la bataille ce Dhanandjaya irrité, insoutenable, terrible, pareil au vent, qui brise, qui fend et qui broie. Je supporterai dans la guerre Dhanandjaya, le meilleur au monde parmi tous ceux, qui portent l’arc, ce cheval de somme vigoureux, ce héros, qui est toujours le premier dans les combats, qui est habile dans les évolutions du char, auquel je ne crois pas qu’il existe maintenant un autre homme, son égal, entre ceux, qui ont pris l’arc à leur main. {De la stance 1,979 à la stance 1,985.)

» En étant venu à croiser les armes avec ce guerrier, je le combattrai, lui, qui a vaincu toute cette terre. Est-il un homme, qui tienne à conserver sa vie, est-il un homme, qui veuille, si ce n’est moi, combattre avec l’Ambidextre, qui, sur le plateau du Khândava, triompha de toutes les créatures, mêlées avec les êtres célestes ? Le guerrier aux blancs coursiers est superbe, consommé dans les armes ; il a sa main exercée ; il s’unifie avec Dieu, il connaît les astras célestes, il broie les ennemis. 1,985-1,986.

» Mais aujourd’hui j’enlèverai avec mes traits acérés sa tête au corps de ce héros, monté sur son char ! Mettant avant toute chose dans ce combat la mort ou la victoire, Çalya, je combattrai ce Dhanandjaya. 1,987.

» Il n’est pas un autre moitél, qui, monté sur un char, voudrait engager une bataille avec ce Pândouide, semblable au Dieu Indra ; car tu me forces à dire dans l’assemblée des kshatryas le courage de ce fils de Pândou dans un combat. 1,988.

» Pourquoi, stupide, à l’âme insensée, viens-tu me par-