Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/155

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fer à cheval, d’autres en becs de moineau, avec des cavaliers, des éléphants et des chars, armés de dards terribles et divers. 2,336-2,337.

Poursuivi de tous les côtés par les plus excellents des Pândouides, il envoya l’astra brahmique et remplit de traits les points de l’espace. 2,338.

Le feu de l’héroïque Karna, qui avait pour chaleur sa vaillance, et pour flammes ses grandes flèches, consumant la forêt des Pândouides, se promenait dans la bataille. Le guerrier au grand arc, au grand cœur, encocha de vastes traits, et coupa en riant de ses flèches l’arc de l’Indra des hommes. 2,339-2,340.

L’Adhirathide encocha dans un instant quatre-vingt-dix projectiles aux nœuds inclinés, et fendit dans ce combat la cuirasse du roi avec ses traits acérés. 2,341.

Cette armure faite d’or, émaillée de pierres fines, resplendit en tombant, comme un nuage accompagné de la foudre, embrassé du soleil et frappé par le vent. 2,342.

Tombée du corps de cet Indra des hommes, sa cuirasse brillait, telle que, dans la nuit, un ciel sans nuage, paré de ses pierreries célestes. 2,343.

Son armure fendue par les flèches et lui-même arrosé de sang, le fils de Prithâ envoya sur l’Adhirathide une lance toute de fer. 2,344.

Celui-ci la trancha de sept traits flamboyante au milieu des airs ; et l’arme, coupée avec les flèches du guerrier au grand arc, tomba sur la terre. 2,345.

À la force de ses bras, Youdhishthira avec quatre leviers de fer blessa dans le cœur même l’Adhirathide, et poussa un cri de joie. 2,346.

Karna, de qui le sang sortait à flots, soupirant comme