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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/204

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par le vent, se détruisant les uns les autres, tombaient sur la terre. 2,854.

Jonchée de guirlandes célestes et de flèches variées à l’empennure d’or, elle brillait, couverte des combattants les plus distingués, comme le ciel émaillé de la foule des constellations. 2,855.

Cette bataille était confuse, diversifiée par le fracas des roues, le retentissement des cordes de l’arc, les accords des instruments de musique, et les cris de : « Bien ! Courage ! » envoyés dans l’atmosphère. 2,856.

Ainsi, elle était grande, cette guerre des monarques de la terre dans la colère d’Arjouna, et de Karna, et du Pândouide Bhîmaséna. 2,857.

Dès qu’il eut abandonné le fils de Drona et vaincu les autres fameux héros, sire, Arjouna tint ce langage au Vasoudévide : 2,858.

« Vois, Krishna aux longs bras, l’armée Pândouide en fuite ! Vois le grand héros Karna, qui s’avance dans la guerre, tel que la mort. 2,859.

» Je ne vois pas, Dâçârhain, Youdhishthira-Dharmarâdja : on ne voit pas même le drapeau de ce héros, qui est le plus excellent dans les batailles. 2,860.

» Il nous reste encore cette troisième partie du jour, Djanârddana, et qui que ce soit parmi les Dhritarâsbtrides n’ose me combattre. 2,861.

» Fais donc une chose, qui m’est agréable : marche au lieu où est Youdhishthira. Quand je l’aurai vu en sûreté, lui et ses suivants, 2,862.

» Je reviendrai, fils de Vrishni, combattre avec les ennemis. À ces mots de Bîbhatsou, Hari de s’avancer lestement sur le char. 2,863.