Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/30

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gencives, les protubérances frontales et la partie du chef entre les défenses du pachyderme. 1,149.

Certains éléphants se trouvaient arrêtés par ces projectiles envoyés dans leurs flancs et doués d’une vaste épouvante. Les chars tombaient sur la terre, coupés avec les guerriers, qu’ils voituraient. 1,150.

Les cavaliers avec leurs chevaux, le levier de fer à la main, broyaient là rapidement sur la terre, dans ce grand combat, le fantassin, malgré sa cuirasse. 1,151.

Les ayant attaqués, des éléphants surpassèrent çà et là, souverain des hommes, certains chars avec leurs armures, et les jetèrent promptement dans cette terreur aux formes épouvantables. Des proboscidiens à la grande force tombaient, frappés des nârâtchas ; 1,152-1,153.

Ainsi croule sur la cîme de la terre le sommet d’une montagne, brisé par le tonnerre. Des guerriers, s’approchant des guerriers avec menaces, les frappaient de leurs poings dans la guerre. 1,154.

Les uns, s’étant pris mutuellement aux cheveux, se renversaient et se brisaient : les autres, levant leurs bras, se jetaient à bas sur le sol de la terre. 1,155.

Celui-ci, neutralisant les pieds et la poitrine du guerrier tremblant sous lui, enlevait sa tête : celui-là, sire, tranchait avec son épée le chef de son rival tombé. 1,156.

Un autre plongeait son javelot dans le corps de son ennemi vivant. Il y eut alors, Bharatide, une vaste bataille à coups de poings entre les combattants. 1,157.

On voyait se prendre aux cheveux, d’une manière terrible, et se livrer d’épouvantables combats à bras-le-corps. Tel inconnu enlevait dans la bataille, de plusieurs façons, sous des traits divers, les souffles de l’existence au héros