Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/38

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excellente des armes, destructive de la vie, il l’envoya à Douryodhana. Le corps d’Arjouna fut entamé sept fois par Açwatthâman. 1,224.

Lorsqu’il eut tranché l’arc du Dronide et qu’il en eut tué de ses flèches les excellents chevaux, le Pândouide coupa l’arc plus que terrible de Kripa lui-même. 1,225.

Alors qu’il eut mis en deux morceaux l’arc de Hârddikya, il rompit son drapeau et ses chevaux ; et, dès qu’il eut tranché le grand arc de Douççâsana, il s’avança vers Râdhéya. 1,226.

Ayant abandonné à la hâte Sâtyaki, Karna de blesser Arjouna avec trois flèches, et de percer mainte et mainte fois de vingt Krishna, ce fils de Prithâ. 1,227.

Tandis qu’il décochait ses traits nombreux, la fatigue n’assaillit point Karna : tel Çatakratou irrité, quand il immolait ses ennemis dans le combat. 1,228.

Sâtyaki, étant survenu, de blesser Karna avec ses flèches aiguës ; il le harcela de quatre-vingt-dix-neuf terribles dards[1], qu’il lit suivre de cent. 1,229.

Karna fut alors accablé par tous les seigneurs des Prithides, par Youdhâmanyou, Çikhandi, et Youyoutsou, les fortunés Draâupadéyains, guerriers aux grandes forces, par les deux jumeaux, le Prishatide lui-même et ce qui formait l’armée des Kalkéyains, des Matsyas, des Karoûshas et des Tchédiens. 1,230-1,231.

Le vigoureux Tchékitâna et Dharmarâdja, fidèle à son vœu, ces héros, environnant Karna d’éléphants, de coursiers, de chars et de fantassins au terrible courage, l’inondèrent dans ce combat de maintes et maintes flèches : tous,

  1. Tchaugraîs, texte de Bombay.