Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/383

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sant la souffrance du corps, Arjouna et l’impérissable. Mais Dhanandjaya coupa de ses traits les arcs, les carquois, les drapeaux, les chevaux, les chars et les cochers de ces guerriers. 4,505.

Il eut bientôt de tous côtés immolé les ennemis et l’Adhirathide lui-même de douze flèches supérieures. Puis, cent chars et cent éléphants cruels de fondre à la hâte sur Arjouna. 4,506.

Animés par le désir de tuer, les Çakas et les cavaliers rapides avec les meilleurs soldats du Kambodje de couper avec des kshouras et des traits saisis les plus excellentes des armes, et les corps de tomber[1] sans vie. 4,507.

Arjouna d’abattre sur la terre, mutilés de ses dards, les troupes des ennemis, les éléphants, les chevaux et les chars des combattants. Alors éclata dans les cieux la symphonie de la musique des Dieux ; et de douces paroles, expression de leur joie, furent envoyées ici-bas. 4,508.

Il tomba même des pluies des plus belles fleurs, et le vent promena des senteurs exquises et ravissantes. Ce fut une chose merveilleuse, qui avait pour témoins les hommes et les Dieux ; tous les êtres à cette vue furent saisis d’admiration. 4,509.

Mais ni ton fils, ni le fils du cocher ne descendirent pas jusqu’au trouble, ni même jusqu’à l’étonnement ; et le fils de Drona dit au tien, en lui serrant la main dans la sienne, et le consolant : 4,510.

« Excuse-moi, Douryodhana ; étouffe ta colère contre les Pândouides ; assez long-temps a duré cette querelle ! Honte à cette guerre, où mon père, égal à Brahma, fut

  1. Prapatan, texle de Bombay.