Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/396

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Vent avec des flèches triomphantes, envoyées par myriades. 4,599-4,600.

Elles abattirent, et Krishna, et le Prithide, et son drapeau, et les Somakas, attachés aux pas d’Arjouna ; ceux-ci le couvrirent de traits acérés, comme le soleil remplit de ses rayons les masses de images au milieu du cieL 4,601.

L’Adhirathide, consommé dans les armes, arrêta, au moment qu’ils arrivaient, ces dards avec plusieurs flèches ; et, quand il eut repoussé avec ses astras leur astra entier, il renversa les éléphants, les chevaux et les chars. 4,602.

Le fils du cocher harcela de ses traits, sire, les plus excellents de l’armée ; et, criant, le corps déchiré, sans vie, ceux-ci tombaient sur le sol de la terre sous les flèches de Karna. 4,603.

Les meilleurs des Pântchâlains et les autres s’affaissèrent [1], violemment frappés des traits adroitement décochés par le vigoureux Karna, dans cet instant où Râdhéya et Dhanandjaya[2], se disputaient la victoire, de même que des troupes de chiens aux vastes forces sous les griffes d’un lion irrité, à la vigueur effroyable. Ayant pensé que le succès était grand, les tiens d’applaudir avec le battement des mains et de pousser des cris de victoire. 4,604-4,605.

« Karna vient de mettre les deux Krishnas sous son pouvoir ! » pensaient-ils et disaient-ils tous en ce combat. Ensuite, courbant avec promptitude la corde de son arc et dissipant les flèches lancées par l’Adhirathide, 4,606.

Enflammé de colère, le corps blessé par les traits de

  1. Praskandantai, texte de Bombay.
  2. Kamadhanandjayâbhyâm, texte de Bombay.