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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/398

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bhallas bien lancés, chacune des cinq flèches ; et ces dix projectiles, jouant le rôle des enfants de Takshaka, pénétrèrent dans le sein de la terre. 4,614.

Le guerrier, qui a pour son diadème un bouquet de fleurs, flamboya de colère comme le feu, qui incendie une forêt de bois sec, quand il vit avec Krishna son corps chassé hors de l’état normal par ces flèches-serpents, qu’avait lancées le bras de Karna. 4,615.

Il blessa Râdhéya dans les membres de traits enflammés, causant la destruction des corps et décochés d’un arc tiré jusqu’à l’oreille. L’autre chancela de douleur ; mais il se tint, conservant un esprit de fermeté, donné par le Destin. Les points du firmament, les plages intermédiaires, les rayons du soleil et le char de Karna, sire, tout fut invisible dans la colère de Phâlgouna, comme le ciel entouré de brouillards ou de gelée blanche. 4,616-4,617.

L’Ambidextre, le héros unique, le destructeur des ennemis, le taureau des hommes, conduisit en un moment à leur perte dans ce combat, Sire, avec les chevaux, les cochers et les chars, deux mille braves des Kourouides, et les gardes des roues, et les gardes de ses pas, et les protecteurs de ses derrières, tous chefs approuvés de Douryodhana, soulevés avec les chariots, avec les rayons des roues. 4,618-4,649.

Ayant abandonné Karna, tes fils de s’enfuir en même temps que les Kourouides, échappés au combat ; ils délaissaient les morts, ils délaissaient les blessés ; ils plaignaient et leurs fils et leurs pères. 4,620.

Dès qu’il vit les plages désertes de tous les côtés et qu’il se vit abandonné des Kourouides déchirés par la terreur, Râdhéya n’en fut pas troublé ; mais plein d’ardeur, Bhara-