Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/400

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combat les différentes routes de l’escrime par divers astras parfaits. 4,629.

Entre ces deux, qui combattaient ainsi, le fils du cocher n’obtint jamais la supériorité au milieu du champ de bataille ; et Kirîti le Prithide ne fut jamais supérieur par son courage, sa force, sa magie, ses astras et sa vigueur.

Quand ils virent dans cette guerre le combat effrayant, difficile à soutenir, de ces deux héros, qui guettaient un coup de temps à surprendre l’un sur l’autre, tous les autres combattants s’élevèrent au comble de l’étonnement. 4,630-4,631.

Les êtres, hôtes de l’atmosphère, applaudirent, Indra des hommes, à Karna et au fils de Prithâ : « Oh ! Karna, bien !… Bien, Arjouna ! » Telles étaient les paroles, qu’on entendait par tous les côtés circuler au milieu des airs. 4,632.

Dans ce déchirement, où le sein de la terre était fendu par les coups réciproques, que se portaient alors les éléphants, les chevaux et les chars, une hostilité déclarée avec Arjouna séparait le serpent Açvaséna, qui gisait au fond du Pâtâla. 4,633.

C’est lui, sire, qui, échappé à d’incendie du Khândava, entra de colère dans le sein de ! ?. terre. Ce héros des serpents se dressa en face de sa mère, se rappelant sa haine et sa mort. 4,634.

Il remonta avec rapidité sur la surface de la terre, et vit le combat de Karna et d’Arjouna : « Voici le moment, s’écria-t-il, de tirer vengeance de ce Prithide à l’âme méchante ! » 4,635.

Et, après un instant de réflexion, sire, il entra dans cette guerre sous la forme d’une flèche de Karna. Ce