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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/406

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milieu du champ de bataille : « Moi qui ai créé l’astra du tigre avec les peines de l’esprit et les plus grands efforts, j’immolerai le fils de Prithâ. Retire-toi, la joie sur le visage ! » 4,675-4,676.

À ces paroles de Karna dans la bataille, le roi des serpents ne put dans sa colère supporter ce langage, et, s’étant revêtu de la forme d’une flèche, il s’avança de lui-même, grand, terrible et impatient de tuer. 4, 677.

Ensuite, Krishna dit au fils de Prithâ : « Ami, tue ce grand reptile, qui nous a déclaré la guerre ! » Et l’archer du Gândiva, capable de supporter la vigueur des ennemis, répondit à ces mots du meurtrier de Madhou : « Quel est ce serpent, qui vient aujourd’hui, brûlant de combattre, vers moi, qui suis la bouche de Garouda ! » 4,678-4,679.

« C’est, répondit Krishna, celui que tu laissas échapper par la voie des airs, sa mère couvrant son corps, le jour, où ton arc à la main, tu rassasias le feu dans le Khândava ; tu crus ne voir qu’une seule forme et tu immolas sa mère. 4,680.

» Se rappelant son ancienne inimitié, c’est pour ta mort, sans doute, qu’il désire te rencontrer ! vois-le, ô toi, qui supportes les ennemis, s’avancer vers toi, comme un météore de feu, qui tombe flamboyant des cieux. »

Djishnou avec six traits aigus au bon tranchant déchira le serpent, qui circulait autour de lui, plein de colère, et le flexueux animal, son corps en lambeaux, tomba du ciel sur la terre, de même qu’un oiseau arrêté dans son essor. 4,681-4682.

Dès que Kirîtri lui-même eut tué le serpent, ce plus excellent des hommes, le seigneur aux longs bras, majesté,