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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/437

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voyé des pluies de flèches, conquis sur la terre par de beaux combats la brillante renommée de lui-même, Karna fut moissonné dans la bataille avec son fils sous la puissance du Prithide. Lorsqu’il eut consumé là par sa vigueur les Pândouides et tous les Pântchâlains,

Versé des pluies de traits, jeté le feu dans l’armée des, ennemis et incendié le monde entier, comme l’astre fortuné aux mille rayons, 4,935-4,936-4,937.

Karna le Découpeur, immolé avec son fils, avec son char, appui des indigents, tomba comme l’arbre Kalpa, appui d’une multitude d’oiseaux. 4,938.

L’homme, qui, sollicité par des malheureux, ne leur donne pas même une parole, n’existe pas dit-on. Les gens de bien ont immolé dans un duel en chars Vrisha qui fut toujours homme de bien, 4,939.

Ce magnanime de qui toujours la richesse appartient aux brahmes, ne savait pas même refuser aux brahmes la propre vie. 4,940. >

Ce grand héros, toujours l’ami des femmes, ses largesses continuellement à la main, consumé par l’astra du Prithide, est passé dans la voix suprême. 4,941.

Celui sur la force duquel appuyé, ton fils a déclaré cette guerre, est parvenu au ciel, après avoir enlevé à tes fils, avec l’espérance de la victoire, leur cuirasse et leur félicité. 4,942.

Karna mort, les fleuves cessèrent de couler, et le soleil, auteur du jour, descendit à son couchant, Râhou se montra obliquement couleur du feu ou du soleil, et Bouddha, le fils de Lunus, se leva de travers. 4,943.

Le ciel se fendit pour ainsi dire ; la terre mugit ; les vents soufflèrent, âpres, bien épouvantables ; les plages de