Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/44

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grande parole ; et tu as accumulé des crimes épouvantables sur les fils de Pândou. 1,281.

Voilà pourquoi une horrible destruction des créatures exerce sa fureur sur les princes : mais cela est maintenant derrière nous ; ne t’en désole pas, éminent Bharatide.

Écoute comment, Impérissable, tout cet effrayant obstacle est arrivé ! Quand la nuit eut commencé à s’éclaircir, Kama de s’avancer vers le monarque. 1,282-1,283.

Abouché avec lui, ce guerrier aux longs bras tint ce langage à Douryodhana : 1,284.

« J’affronterai aujourd’hui, sire, le Pândouide à la haute renommée : j’immolerai ce héros, ou c’est lui, qui me tuera.

» Le grand nombre de mes affaires et celles du Prithide, sire, ont empêché que ma rencontre n’eut lieu avec Arjouna même. 1,285-1,286.-

» Écoute cette mienne parole, suivant ma science, souverain des hommes : je ne m’en irai pas du combat, Bharatide, sans avoir tué le fils de Prithâ, dans cette armée, dont j’aurai, le pied ferme, abattu le plus grand des héros ! ou le Prithide s’approchera de moi, réduit sans trait, ni lance ! 1,287-1,288.

» Apprends, monarque des hommes, quelle est la force des armes d’Arjouna, et quelle est la vigueur de mes armes célestes, qui m’assure le succès. 1,289.

» L’Ambidextre n’est pas mon égal ni pour le vol des astras, ni pour l’excellence, ni pour l’action d’abattre les traits au loin, ni pour la légèreté, ni pour aucune sorte de grande affaire ! 1,290.

» L’Ambidextre n’est pas mon égal ni pour l’acquisition de la connaissance des causes, ni pour le courage même, ni pour la science, ni pour l’héroïsme, ni pour la vigueur.