Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/57

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d’or brillait sur le magnanime Yeux-d’étoiles[1] . 1,411.

» Un ciel d’argent rayonnait sur Yeux-de-lotus[1] ; un ciel de fer couvrait Guirlande-d’éclairs. Ces trois monarques des Daityas se tenaient, foulant aux pieds les trois mondes par la vigueur de leurs astras. À la fin ils se dirent : « Qui est-ce qui se nomme le Pradjâpati ? » Ces principaux Daityas d’un courage incomparable se rassemblèrent çà et là par millions, par dizaines de millions et par centaines de millions. Ces mangeurs de chair, bien rassasiés, furent d’abord vaincus par les Dieux. 1,412-1,413-1,414.

» Placés dans l’inaccessible Tripoura, ils ambitionnent une vaste domination ; et tous en reçoivent de Maya tous les moyens. 1,415.

» Fortifiés dans cette ville, tous y vivent dans la sécurité. Est-il un désir, que l’habitant de Tripoura fomente dans son cœur. 1,416.

» Maya, par sa magie, lui en fournit la réalité, quelle qu’elle soit. Târakâksha avait pour fils un héros à la grande force, nommé Hari. 1,417.

» Il se mortifia dans une pénitence extrême, qui ravit le cœur de l’ayeul des mondes : il demanda au Dieu satisfait : « Qu'il y ait dans notre cité un vaste lac, 1,418.

» Où, nous étant plongés, tourmentés par les flèches, nous reprenions des forces plus grandes ! » Quand le fils d’Yeux-d’étoiles, l’héroïque Hari eut obtenu cette grâce,

» Il créa alors ce lac, qui devait, seigneur, conserver la vie des mortels. De cette manière, le Daîtya, frappé à mort, qui se jetait dans ce lac, y recouvrait aussitôt la vie à son entrée si vivifiante. En possession de cette merveille, les

  1. a et b Târakâksha, Kamalâksha, texte de Bombay.