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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/59

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tint ce langage aux Immortels : « Quiconque commet une œuvre méchante contre vous, pèche contre moi-même.

» Les Asouras, certes ! ont des âmes dépravées ; tous, ils sont les ennemis des Dieux. Eux, qui vous oppressent, ils commettent ainsi continuellement des offenses.

» Je suis égal à tous les êtres : c’est indubitable. Quiconque est injuste doit être mis à mort ! C’est le vœu, que j’ai prononcé dans l’origine 1 1,430-1,431-1,432-1,433.

» Ces forteresses ne peuvent être brisées que par une seule flèche, non autrement ; et nul autre que Çiva ne peut les rompre avec un seul trait. 1,434.

» Vous, Dieux, choisissez donc pour votre combattant Djishnou-Içâna-Sthânou aux œuvres infatigables : il immolera les Asouras et les autres. » 1,435.

» À peine eurent-ils ouï ces paroles, les Dieux, sous la conduite de Çakra, ayant mis Brahma à leur tête, allèrent implorer le secours de l’Immortel, qui porte un taureau dans le champ de son enseigne. 1,436.

» Adoptant le vœu de la pénitence, embrassant l’éternel Brahman, ces êtres justes allèrent de toute leur âme avec les rishis, vers l’adorable Bhava. 1,437.

» Ils célébrèrent dans leurs paroles saintement horribles, redoutables, sire, le Dieu, qui donne la sécurité, ce magnanime, qui est l’âme de tout, et de la substance de qui même tout est rempli, 1,438.

» Qui sait, grâce à des pénitences différentes et supérieures, la méditation sur lui-même, à qui le nombre de lui-même est connu et de qui l’âme est toujours soumise.

» Ils virent l’époux d’Oumâ, semblable à nul autre dans le monde, l’adorable Içâna sans souillure, pareil à une masse de lumière. 1,439-1,440.