Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/62

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« Tous vos ennemis doivent être frappés de mort, répondit Sthânou ; mais je ne puis tuer seul les vigoureux ennemis des Dieux. 1,459.

» Vous tous, Immortels, réunis à la moitié de ma puissance, car ils ont une grande force, triomphez dans le combat de ces multitudes d’ennemis. » 1,460.

« Nous, de qui la force et le pouvoir furent déjà éprouvés, lui répondirent les Dieux, nous pensons que la vigueur de ces Démons est dans un combat le double de notre force. »

« Les méchants, qui ont commis des offenses contre vous, reprit l’adorable saint, doivent être mis à mort partout ; immolez tous vos ennemis avec la moitié de ma puissance. » 1,461-1,462.

« Nous ne pouvons, souverain maître, lui objectèrent les Dieux, couper en deux ta vigueur ; immole donc pour nous tous les ennemis*avec la moitié de ta puissance. » 1,463.

« Si vous n’avez aucun moyen de couper en deux ma vigueur, repartit l’adorable saint, je les tuerai, en ajoutant à la mienne une moitié de votre force. » 1,464.

« Qu’il en soit ainsi ! » répondirent-ils au maître des Dieux ; et celui-ci, ayant pris, ô le plus grand des rois, la moitié de leur force, excella en vigueur. 1,465.

» Le Dieu était fort, il fut alors plus fort que tous ; et c’est de là que, dans la suite des temps, Çankara fut appelé Mahâdévâ ou le Grand-Dieu. 1,466.

« Je porte l’arc et la flèche, leur dit-il ; j’immolerai vos ennemis, habitants du ciel, sur le champ de bataille, debout sur mon char ! 1,467.

» Vous, Dieux ! contemplez mon char, mon arc et ma flèche, pendant que je vais abattre maintenant vos ennemis sur le sol de la terre. » 1,468.

« Ayant combiné çà et là toutes les formes des trois