Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/66

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» Des protecteurs, sur les côtés du char déployaient leurs efforts en tous les points de l’espace ; Atharvan et Angiras étaient les gardiens des roues du magnanime.

» Le Rig-Véda, le Sâma-Véda et les Pourânas marchaient devant lui ; les Itihâsas et les deux Yadjousb protégeaient ses derrières. 1,497-1,498.

» Les paroles et les sciences célestes, l’oblation versée dans le feu, les hymnes et les autres marques d’adoration, Indra des rois, marchaient, placés sur les flancs. 1,499.

» Le saint monosyllabe AUM jetait à sa tête, sire, une multitude de lumière éblouissante. Il avait choisi pour son arc l’année variée par les six saisons. 1,500.

» Cette arme à la corde impérissable lui donnait l’ombre dans le combat ; l’adorable Roudra était la mort, et son arc était l’année. 1,501.

» La nuit sombre, épouvantable, formait sa corde éternelle ; Vishnou en était la flèche, et son rayonnement en était la lune elle-même. 1,502.

» Agni et Soma composaient le monde entier, qui était appelé Vishnavien ; Vishnou était l’âme de l’adorable Bhava à la puissance infinie. 1,503.

» Les Asouras furent incapables de soutenir le contact de la corde mise à son arc ; Hara, le souverain maître, leur déchargea sa violente, son intolérable colère allumée dans sa flèche. 1,504.

» Angiras, fils de Bhrigou, lançait le fer inéluctable de la colère, née de son ressentiment ; le Dieu au cou d’azur, versant la terreur, le corps de couleur bistrée, était revêtu d’un habit d’écorces. 1,505.

» Flamboyant, environné de splendeurs et de lumières, il ressemblait à dix mille soleils ; Hara, qui fait tomber au