Aller au contenu

Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/77

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dânavas avaient sillonné le corps de blessures avec des coups, qui ressemblaient à l’attouchement de la foudre au bruyant tonnerre, fut guéri à l’instant, au seul toucher de Sthânou. 1,606-1,607.

» L’adorable Dieu fut satisfait de son œuvre, et il donna des grâces de plusieurs sortes au magnanime rejeton de Bhrigou. 1,608.

» Le Dieu des Dieux, armé du trident, lui parla d’une âme contente : « La douleur, qu’enfanta dans ton corps la chûte des flèches ennemies, enleva de toi, fils de Bhrigou, tout ce qu’il y avait d’humain. Reçois de ma main, comme tu le désires, mes astras célestes. » 1,609-1,610.

» Dès qu’il eut reçu tous ces astras et ces grâces de plusieurs sortes, que désirait son cœur, Râma d’incliner sa tête aux pieds de Bhava. 1,611.

» Aussitôt qu’il eut obtenu le congé du souverain des Dieux, l’homme aux grandes mortifications de s’en aller. C’est ainsi que le saint raconta cette histoire du temps passé. 1,612.

» C’est le Bhrigouide lui-même, qui, d’une âme joyeuse, a donné, tigre des hommes, la divine science de l’arc au magnanime Karna. 1,613.

» S’il y avait eu, prince, quelque faute dans Karna, certes ! le fils de Bhrigou, ne lui eût pas donné ses astras célestes. 1,614.

» Je ne puis jamais penser que Karna soit né dans une famille de cocher. J’aime à croire que c’est un fils des Dieux, et qu’il eut pour origine une famille de kshatryas.

» C’est le rejeton[1] d’un grand corps ; telle est mon

  1. Visrishtam, texte de Bombay.