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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/91

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leurs armées, voulaient de concert le défendre ici dans un grand combat, je les vaincrais tous aujourd’hui avec le fils de Pândou ! Pour quelle raison parlerais-je davantage ? »

Il dit ; dès que le puissant maître de Madra eut ouï ce langage de jactance du héros, qui se hâtait à la bataille, il n’eut pour lui que du mépris et des railleries, et fit cette réponse afin de l’arrêter : 1,737-1,738.

« Cesse, Karna, cesse de te vanter ainsi ; tu as dit une parole excessive, inspirée d’un excessif orgueil. Qu’il y a de différence entre Dhanandjaya, le premier des mortels, et ta majesté, qui est, hélas ! le dernier des hommes !

» Qui, si ce n’est Arjouna, après qu’il aurait agité violemment la maison d’Yadou, que Vishnou protège, comme le ciel est défendu par le roi des Immortels, eut entraîné dans son parti le frère mineur du plus excellent des mortels ? 1,739-1,740.

» Quel homme aurait ici défié au combat dans leur dispute sur la mort d’une gazelle Bhava, le seigneur des seigneurs, le souverain des trois mondes, si ce n’est Arjouna, de qui la valeur égale celle du roi des Dieux ? 1,741.

» Il a vaincu de ses flèches, pour la majesté du Feu, les Rakshasas, les Yakshas, les Piçâtchas, les Garoudas, les hommes, les grands serpents, les Asouras et les Dieux ; et sa victoire lui a rendu l’oblation de beurre clarifié, vivement désirée. 1,742.

» Tu te rappelles sans doute par qui le fils de Dhritarâshtra fut délivré, quand il fut enlevé par les ennemis ? Arjouna fit mordre la poussière à ces bataillons nombreux dans le combat avec les Kourouides, sous des flèches puissantes et semblables à l’auteur du jour. 1,743.

» Tu n’as pas oublié peut-être que les Dhritarâshtrides.