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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/129

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ADI-PARVA.

» Tous ces gens, que les tourments de la faim contraignaient à quitter femmes et serviteurs, ne reconnaissaient plus aucune loi dans la ville et dans le royaume, les uns à l’égard des autres. 6625.

» La ville capitale remplie d’hommes sans nourriture, torturés par la faim, semblables à des cadavres, était alors comme la ville infernale, couverte de morts, où trône le roi des morts. 6626.

» À la vue d’une telle calamité, l’auguste rishi Vaçishtha à l’âme juste, le plus vertueux des anachorètes, fit tomber lui-même de la pluie. 6627.

» Il ramena le puissant monarque, accompagné de Tapatî, dans cette ville, sire, habitée pour des années éternelles. 6628.

» Quand ce roi des rois fut rentré dans sa ville, comme s’il était Indra, qui revînt là, où il habitait avant, l’Immortel aux mille yeux, qui détruit les ennemis des Dieux, rouvrant les trésors de la pluie, fit renaître les moissons ; et la ville, rendue à la vie par ce grand suzerain à l’âme contemplative, s’abandonna avec tout le royaume aux plus vifs transports de la joie. 6629-6630.

» Ensuite le monarque en compagnie de Tapatî, son épouse, comme le roi des Vents, accompagné de Çatchî, célébra le sacrifice de douze ans. 6631.

» C’est ainsi, ajouta le Gandharva, que l’éminente fille de Vivasvat, nommée Tapati, fut l’une de tes aïeules ; et c’est d’elle, fils de Prithâ, que te vient ce nom de Tâpatya. 6632.

» Le roi Sambarana engendra Kourou au sein de cette Tapatî ; et voilà, ô le plus grand des pénitents, comment tu es, Arjouna, un Tâpatya. » 6633.