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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/132

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LE MAHA-BHARATA.

tra ; celui-ci écrasa les ennemis, qu’il broyait avec ses chars nombreux, avec sa nombreuse armée. 6652.

» Un jour, accompagné de son ministre, il s’en fut à la chasse dans une épaisse forêt, abattant les sangliers et les gazelles en des landes pittoresques. 6653.

» Harassé de fatigue, avide de gibier, consumé par la soif, il parvint, noble prince, à l’hermitage de Vaçishtha. 6654.

» Aussitôt qu’il vit arrivé chez lui cet auguste Viçvâmitra, Vaçishtha, le plus grand des saints, l’accueillit avec honneur, 6655.

» Et le reçut avec la corbeille hospitalière, avec l’eau pour se laver les pieds, avec l’eau pour se purifier la bouche, et lui offrant le beurre, production de sa forêt.

» Le magnanime Vaçishtha dit à sa vache Kâmadhénou : « Donne-lui tout ce « qu’il souhaite ! » Et celle-ci laissa traire de sa mamelle tout ce que le roi pouvait désirer. 6656-6657.

» Il tira du pis les herbes sauvages et civilisées, du lait, des mets dans les six saveurs, un lait de beurre incomparable et tel que l’ambroisie ; 6658.

» Des nourritures, des breuvages, les aliments les plus variés, Arjouna, des choses à lécher et à sucer, pareilles à l’amrita même ; 6669.

» Des joyaux de grand prix et toute sorte de vêtements. Le monarque fut traité avec l’entier accomplissement de ses désirs, et s’abreuva alors de plaisirs avec son ministre et son armée. 6660.

» Le roi de contempler avec admiration cette vache ravissante aux jolies formes, de cou et de tête longs et bien nourris, aux yeux comme la fleur de mandoûka, à la