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ADI-PARVA.

» Mais voici qu’un second anachorète casse un grand arbre au milieu de la foule des princes et se met à frapper la ligue des rois, comme la mort frappe les êtres animés,

» Alors, Indra des hommes, ces mortels invincibles emmènent Krishnâ malgré les vains efforts des rois, et gagnent, resplendissants à l’égal de la lune et du soleil, une maison située hors de la ville, où travaille un brahme issu de Bhrigou. 7178-7179.

» Là brillait, comme la clarté du feu, une femme assise, leur mère, je pense, avec trois nobles hommes, portant le vêtement des premiers, assis dans l’ordre des âges, et tous l’image du feu. 7180.

» Les deux arrivants se prosternent aux pieds de cette femme et disent à Krishnâ : « Embrasse comme nous ses pieds ! » Ils présentent la jeune fille, qui reste là ; eux, ils s’en vont recueillir des aumônes. 7181.

» Ensuite, ils remirent à Krishnâce qu’ils avaient mendié. Ta fille alors sema l’offrande en l’honneur de tous les êtres, agit comme une brahmanî, servit la vieille et ses nobles fils ; puis, elle se mit à manger elle-même. 7182.

» Tous les princes se couchent et Krishnâ avec eux. Elle était placée au coussin de leurs pieds ; ce lit était par terre et composé d’une jonchée de poas, recouverte de leurs peaux d’antilope. 7183.

» Ces héros à la voix tonnante comme les sombres nuages se mirent à conter différentes histoires ; mais le sujet de ces récits n’était pas les occupations des çoûdras, ni celles des vaîçyas, ni celles mêmes des brahmes. 7184.

» Ils parlaient de guerre, sire : donc, ce sont, il n’y a nul doute, des kshatryas de haut rang. Cela confirme, évidemment ! nos espérances que les fils de Prithâ ont