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ADI-PARVA.

Droupada les vit tous jeunes, semblables à Indra, ayant la taille d’un palmier, la poitrine vaste, de belles formes, la couleur du soleil et du feu, parés de célestes guirlandes, coiffés de tiares d’or, et le bouquet de fleurs attaché au sommet de la tête ; 7314.

Environnés d’une splendeur immense dans leurs costumes divins, sans poussière, dans leurs guirlandes incomparables et de la plus exquise odeur, doués enfin de toutes les perfections et tels que des Vasous, des Adityas, des Roudras et des Çivas, qui se manifestent aux regards. 7315.

Voyant ces premiers Indras d’une beauté charmante, apprenant qu’Arjouna était un fils d’Indra et une forme d’Indra, le roi Droupada enchanté contemplait avec admiration cette magie divine et d’une hauteur infinie.

Dès que l’Indra des hommes vit cette femme supérieure, divine, riche d’une beauté suprême, pareille au feu ou telle que la lune en personne, il pensa qu’elle était une épouse assortie pour eux en renommée, en splendeur, en belles formes. 7316-7317.

Aussitôt qu’il eut regardé cette beauté hautement prodigieuse, il embrassa les pieds du fils de Satyavatî et, d’une âme sereine, lui dit : « Ceci n’a rien, qui surprenne en toi, éminent rishi. » 7318.

Vyâsa reprit :

» Un rishi magnanime avait une jeune fille dans la forêt des pénitences ; mais, toute charmante, qu’elle fût, cette fille ne trouvait pas un époux. 7319.

» Elle se mit donc à réjouir Çankara avec de violentes macérations ; et, satisfait : « Choisis une grâce ! » lui dit Içwara de sa bouche même. 7320.