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ADI-PARVA.

En effet, comme ils avaient jadis ouï dire que Kountî avait péri avec ses fils dans la maison de laque, ces potentats s’imaginaient, pour ainsi dire, qu’ils étaient maintenant ressuscités. 7370.

Ils avaient tous alors déversé le mépris sur Bhîshma et Dhritarâshtra, le rejeton de Kourou, à cause du crime, qu’avait exécuté Pourotchana, le plus cruel des hommes.

Le swayamvara fini, tous les rois, ayant vu la princesse arrêter son choix sur les fils de Pândou, s’en étaient retournés, comme ils étaient venus. 7371-7372,

Douryodhana, le roi insensé, revint avec ses frères, Açvatthâman, son oncle, Karna et Kripa, quand il vit Draâupadî honorer de son choix Arjouna, le héros au char blanc. Mais Douççâsana tint ce peu de mots au prince, couvert d’un peu de honte : 7373-7374.

« Si ce n’est pas un brahme, Draâupadî ne devrait pas lui appartenir ! Mais, sire, qui que ce soit ne connait Dhanandjaya dans sa vi’aie nature. 7876,

Il Je pense que c’est un grand Dieu ; le courage échoue contre lui. Honte à la valeur, mon enfant, quand elle s’attaque aux fils de Pândou ! » 7376.

Tandis qu’ils s’entretenaient ainsi et censuraient la conduite de Pourotchana, ils entrèrent dans Hastinapoura. Les Pândouides, qu’ils voyaient échappés au feu et forts de leur alliance avec Droupada, les remplissaient de tristesse et d’épouvante, éclipsaient leur esprit et paralysaient leur pensée. 7377-7378.

Ils songeaient à Dhrishtadyoumna et à Çikhandi, ces deux héroïques fils de Droupada, et à d’autres habiles dans tous les combats ! 7379.

Vidoura sut que Draâupadî était échue aux fils de Pân-