Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/218

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» Tentons de toutes les manières avec de grands amas de richesses le roi Droupada, ses fils et ses ministres ;

» Afin que ce monarque abandonne Youddhishthira, fils de Kountî ; ou qu’il fasse avec ses fils agréer aux rejetons de Pândou une habitation chez nous. 7400-7401.

» Que, désunis, les Pândouides tournent de ce côté leur pensée et que chacun d’eux en particulier fasse choix d’une habitation ici. 7402.

» Ou que des hommes adroits, féconds en expédients, se servent de l’amour des Pândouides pour les aliéner les uns des autres. 7403.

» Ou bien qu’on soulève contre les fils de Kountî la colère de Krishnâ ; qu’on les divise entre eux à cause d’elle et qu’ensuite on détourne d’eux son asprit. 7404.

« Ou que de secrets émissaires, ingénieux en moyens, préparent la mort à Bhîmaséna ; car, sire ! il les surpasse tous en vigueur. 7405.

» Il ne fit nul compte de nous, ce fils de Kountî, un jour que nous l’avions tous affronté ! Héroïque et violent, c’est leur suprême asile. 7406.

» Celui-ci tué, les efforts des autres sont tués, sire ; la force des autres est tuée : ils cesseront de prétendre au diadème ; car il est leur seul abri contre la défaite. 7407.

» Arjouna est invincible dans une bataille, quand Vrikaudara défend ses derrières ; mais, sans lui, Phâlgouna dans un combat n’est pas digne de toucher les pieds de Râdhéya ! 7408.

» Bhimaséna mort, ils n’oseront plus nous affronter ; car, s’ils connaissent la grande force de ses bras, ils savent aussi quelle est notre vigueur et leur faiblesse. 7409.

» Une fois venus dans cette ville, sire, et vivant sous la puissance de nos ordres, nous travaillerons à les dé-