Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
2
LE MAHA-BHARATA.

pavoisée, munie de ses rames et de son gouvernail, en état de supporter le vent et capable de résister aux vagues, il tint ce langage à Kountî : 5639.

« Ce Dhritarâshtra, l’âme circonvenue, est devenu le destructeur de la race et de la gloire de cette famille ; il abandonne la justice éternelle. 5640.

» Voici un navire convenable pour suivre la route des eaux, capable de résister à la fureur des vagues et du vent : avec lui, noble dame, tu échapperas, toi et tes fils, au lasso de la mort ! » 5641.

Ces paroles entendues, l’illustre Kountî monta désolée dans le navire avec ses fils et s’avança, puissant Bharatide, sur les eaux du Gange. 5642.

Les Pândouides abandonnent le bâtiment à la parole de Vidoura ; et, chargés des richesses, que leur a données la victoire, invulnérable monarque, ils entrent dans une forêt. 5643.

Une femme Nishâdî, accompagnée de cinq fils, vint les trouver dans leur maison de laque pour une certaine affaire ; elle y fut brûlée avec ses fils par l’irréprochable Youddhishthira. 5644.

Le méchant Pourotchana, le plus vil des barbares, y périt consumé. Les Dhristarâshtrides aux âmes scélérates et leurs suivants échouèrent ainsi dans leurs desseins.

Les magnanimes fils de Kountî et leur mère échappèrent donc au danger sans blessures à l’insu du monde, grâce aux conseils de Vidoura. 5645-5646.

Ensuite, les habitants de la ville, affligés en voyant la maison de laque devenue la proie des flammes dans la cité de Vâranâvata, s’abandonnèrent aux regrets. 5647.

Ils envoyèrent annoncer au monarque circonstancielle-