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LE MAHA-BHARATA.

des malheureux sans défense : eh bien ! fils de Kountî, j’implore ton aide, moi, qui me consume en plaintes dans ma douleur. 7800.

» C’est toi, que je désire, enflammée d’amour : souris donc à mes vœux et daigne y mettre le comble par ce don de ta personne. » 7807.

Quand la fille du roi des serpents eut fini son discours, Arjouna de satisfaire ainsi, en vue seulement du devoir, à tous ses désirs. 7808.

L’auguste prince habita cette nuit dans le palais du serpent, et, levé avec le soleil, qui se levait, il abandonna la royale habitation de Kaâuravya. 7809.

Il revint, accompagné d’Oulapî, à la porte du Gange, où la belle serpente le quitta et reprit le chemin de son palais.

Elle avait donné cette grâce au fils de Pândou. « Tu seras invincible dans les eaux, rejeton de Bharata, et tous les habitants des ondes devront te céder la victoire ; il n’y a là aucun doute. » 7810-7811.

Après qu’il eut raconté aux brahmes toute cette aventure, le fils du Dieu, qui tient la foudre, le héros issu de Bharata, se rendit sur un flanc de l’Himâlaya. 7812.

Le fils de Kountî, s’étant avancé jusqu’au figuier d’Agastya et jusqu’à la montagne de Vaçishtha, célébra sa purification à la cîme-de-Bhrigou. 7813.

À cette occasion, ce prince, le plus vertueux des Kourouides, distribua aux brahmes un bien grand nombre de mille vaches, rejeton de Bharata, et leur donna encore des parures. 7814.

Quand le meilleur des hommes et le plus éminent des Pândouides se fut baigné dans le tîrtha d’Hiranyavindou, il visita de saintes chapelles. 7815.