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ADI-PARVA.

rateur, quel était le désir de Dhritarâshtra et qui se savait lui-même abandonné de ses adhérents, lui répondit : « Qu’il en soit ainsi ! » 5706.

Il dit ensuite d’un visage contristé lentement ces paroles à Bhishma, fils de Çântanou, à Vidoura, le sage à la grande intelligence, à Drona, à Vâlhika lui-même, à Somadatta, rejeton de Kourou, à Kripa, au fils d’Atchârya, à Bhoûriçravasa, aux brahmanes riches de pénitences, aux prêtres de famille, aux habitants de la cité et à l’illustre Gandhârî : 5707-5708-5709.

« Nous irons avec notre suite, comme Dhritarâshtra nous l’ordonne, à la charmante et populeuse ville de Vâranâvata. 5710.

» Versez tous d’une âme sereine vos paroles saintes sur nous : le crime ne pourra nous vaincre, comblés de vos bénédictions. » 5711.

À ces mots du fils de Pândou, tous les Kourouides, ayant purifié leurs bouches, accomplirent ce que demandaient les rejetons de Pândou : 5712.

« Que le bonheur vienne complètement à vous de tous les êtres dans ce voyage ; qu’il ne s’y présente à vous rien de malheureux nulle part, fils de Pândou ! » 5713.

Aussitôt les oraisons faites pour obtenir un bon voyage, les jeunes seigneurs, ayant terminé toutes leurs affaires, prirent le chemin de Vâranâvata. 5714.

Après que le monarque eut parlé de cette manière, fils de Bharata, aux rejetons de Pândou, le cruel Douryodhana ressentit la joie la plus vive. 5715.

Il prit la main droite de Pourotchana, le conduisit à part, noble Bharatide, et lui tint ce langage : 5716.

« Cette terre pleine de richesses est à moi, Pourotchana ;