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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/361

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» Le matérialisme, le mensonge, la colère, l’incurie, la lenteur, la paresse, fuir la vue des personnes, qui possèdent la science, rejeter loin de soi l’exercice de la pensée,

» Ne songer qu’à l’intérêt seulement, délibérer avec des gens, qui ne connaissent pas les affaires, ne jamais commencer les affaires décidées, ne pas garder le secret du conseil, 241-242.

» Négliger les cérémonies et les autres choses du culte, se lever par honneur devant toutes sortes de gens : voilà quels sont les quatorze défauts des rois. Ne sont-ils pas ? les tiens ? 243.

» Ils ont causé très-souvent la chûte des princes, appuyés sur de fortes racines ! As-tu recueilli le fruit des Védas ? As-tu recueilli le fruit de la richesse ? 244.

» As-tu recueilli le fruit de tes épouses ? As-tu recueilli le fruit de la science écoutée ? » 245.

Youddhishthira dit alors :

« Quel est ce fruit des Védas ? Quel est ce fruit de la richesse ? Quel est ce fruit des épouses ? Quel est ce fruit de la science écoutée ? » 246.

Nârada lui répondit :

« Le fruit des Védas, c’est le feu sacré perpétuel ; le fruit de la richesse, c’est la nourriture donnée au pauvre ; les fils sont le fruit des épouses, né dans la volupté ; une conduite bien réglée est le fruit de la science. » 247.

Après qu’il eut dit ces choses, Nârada, l’anachorète aux grandes pénitences, adressa aussitôt ces questions à Youddhishthira, le devoir en personne : 248.

« Les percepteurs des impôts n’extorquent-ils pas de fausses taxes aux marchands, que l’espoir du gain amène ici de pays éloignés ? 249.