Il nous fera périr infailliblement de toutes manières, lui, qui possède un grand trésor, nous, à qui un trésor manque ; lui, qui a l’appui d’un parti, nous, qu’un parti ne défend pas ; lui, qui a le pied sur un terrain solide, nous, de qui le pied vacille sur un sol mouvant. 5793.
» Il nous faut donc, trompant ce perfide et méchant Souyodhana, habiter, n’importe où, une demeure cachée.
» Ici, adonnés à la chasse, parcourons cette terre ; et les chemins propres à la fuite nous seront parfaitement connus. 5794-5795.
» Creusons une caverne souterraine bien dérobée aux yeux, où le feu ne pourra nous atteindre, cachés et respirants. 5790.
» Il nous faut exécuter ce travail sans paresse et de manière que ni Pourotchana ni un habitant quelconque de la ville ne s’aperçoive que nous demeurons là. » 5797.
Vaîçampâyana reprit :
Un mineur, homme habile, ami de Vidoura, vint dire en secret, sire, aux Pândouides ces paroles : 5798.
« Je suis un adroit mineur, que Vidoura vous envoie : « Fais, m’a-t-il dit, ce qui sera agréable aux fils de Pândou ! » Que ferai-je donc pour vous ? 5799.
« Justifie notre confiance et procure leur salut aux Pândouides, » m’a dit en confidence Vidoura. Que ferai-je donc pour vous ? 5800.
» Dans la quinzaine obscure de ce mois, à la quatorzième nuit, Pourotchana doit mettre le feu à la porte de ton palais, Youddhishthira. 5801.
« Il faut que les princes fils de Pândou soient brûlés avec leur mère ! » C’est là une résolution fixe de cet insensé Dhritarâshtride. 5802.