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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/418

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LE MAHA-BHARATA.

ne reculera certainement pas devant un duel avec Bhîmaséna. 772.

» Ce héros à la grande force, aux longs bras, suffit pour sa mort, comme Yama seul pour celle du monde soulevé contre lui. 773.

» Si tu connais mon cœur, si tu as confiance en moi, ne tarde pas à me remettre comme un dépôt Arjouna et Bhîmaséna ! » 774.

À ces mots de l’adorable, Youddhishthira fit cette réponse, voyant Arjouna et Bhîma, qui se tenaient devant lui d’un air plein de résolution ; 775.

« Réponds-moi, immortel Atchyouta, ô toi, de qui le bras moissonne les armées des ennemis. Ta majesté est la protectrice des fils de Pândou, et c’est près de ta majesté que nous cherchons un abri. 776.

» Tout arrive de la manière que tu l’as prédit, Govinda, car tu n’es jamais devant ceux, de qui la fortune détourne son visage. 777.

» La mort de Djarâsandha, la délivrance des rois, la faculté obtenue par moi du râdjasoûya ; c’est toi, présent ici, qui as tout sous tes ordres. 778.

» Agis de telle sorte, ô le plus grand des hommes, que ces événements, protecteur du monde, ne tardent point à s’accomplir. 779.

» Je ne puis vivre sans vos trois altesse. » ; séparé de vous, c’est-à-dire, de l’aimable, de l’utile et du juste, le chagrin me tourmente comme une personne affligée par la maladie. 780.

» Krishna fût-il sans Arjouna et Arjouna sans Krishna ; il n’est pas un être invincible, à mon avis, dans le monde de ces deux Krishnas. 781.