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SABHA-PARVA.

parvenus à la rive ultérieure des Védas, aperçurent de sinistres présages et en portèrent la nouvelle à Djarâsandha. 818.

Les Pourohitas de marcher à l’entour du monarque, debout et tel qu’un éléphant. Pour détourner ces mauvais augures, le glorieux Djarâsandha fut consacré par les cérémonies, observa la continence et se voua au jeûne. Les princes sous l’extérieur d’initiés et d’ascètes, qui désiraient, noble Bharathide, combattre avec Djarâsandha, entrèrent sans armes, sans nulle autre défense que leurs bras, dans cette ville, où ils admirèrent une opulence extraordinaire de jeux, de bouquets et de mets divers. 819-820-821.

Après qu’ils eurent parcouru des yeux la vaste abondance, riche de toutes les qualités et faite pour combler tous les désirs, étalée dans le marché, ces héros 822.

À la grande vigueur, Krishna, Bhîma et Dhanandjaya, portant leurs pas dans la rue du roi, enlevèrent de force à un marchand de fleurs sa provision de bouquets. 823.

Tous alors, parés de guirlandes, avec des pendeloques éblouissantes et des robes sans poussière, ils entrent dans l’habitation du sage Djarâsandha : tels des lions de l’Himàlaya regardent une étable de vaches. Leurs bras, pareils aux colonnes d’un palais, auguste roi, brillaient, parfumés d’aloës et de sandal, comme ceux des hommes accoutumés aux combats. À la vue de ces étrangers, semblables à des éléphants, à la vaste poitrine, à la taille aussi haute que le tronc des grands chênes, l’admiration saisit tous les Magadhains. Ces nobles aventuriers traversent trois enceintes, pleines de monde. 824-825-826-827.