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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/428

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LE MAHA-BHARATA.

à nous, qui en avons la force, de maintenir le devoir, au sentier duquel nous marchons ! 863.

» Partout on voit les hommes dans leur tristesse abandonner l’usage des parfums. Comment désires-tu offrir au Dieu Çankara des sacrifices humains ? 864.

» Toi, homme de la même caste, tu donneras le nom de bestiaux à des hommes de ta caste ! Peut-il exister, Djarâsandha, un autre homme aussi insensé que toi ? 865.

» Quelque action que fasse un homme, il ne peut éviter, quelque puisse être sa condition, de recueillir son fruit.

» Revêtant la douleur de nos infortunés cousins, nous sommes venus ici pour sacrifier ta vie au salut de nos parents, dont tu jettes les vies à la mort. 866-867.

» Il n’existe pas, dit-on, un autre homme, ton égal, au monde parmi les kshatryas ! » Ces paroles font croire, sire, que tu es un immense océan de génie. 868.

» Quel roi kshatrya, s’il eut de l’âme, s’il ne mit pas en oubli de quelle race il était issu, n’est pas entré, aussitôt sorti du combat, dans l’incomparable et immortel Swarga ?

» Montés au Swarga même, les kshatryas, consacrés dans les sacrifices des batailles, conquièrent les mondes purs ; sache-le, monarque des enfants de Manou.

» La matrice du Swarga, c’est une grande science des livres saints ; la matrice du Swarga, c’est une vaste renommée ; la matrice du Swarga, c’est la pénitence : le Swarga est la récompense assurée de la mort dans les combats. 869-870-871.

» En effet, c’est grâce aux vertus, qui n’abandonnent jamais Vaîdjayanta, la bannière d’Indra, que Çatakratou, après qu’il eut taillé en pièces les Asouras, devint le maître du monde. 872.