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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/431

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SABHA-PARVA.

À ces mots, le puissant roi du Magadha, Djarâsandha à la grande splendeur choisit pour adversaire Bhîmaséna.

L’archibrahme, le rotchana, une guirlande et d’autres bouquets à sa main, portant les médicaments les plus efficaces, des amulettes[1] et des charmes[1], s’approcha du monarque, brûlant de combattre. 892-893.

Aussitôt que le brahme illustre eut versé les bénédictions sur lui, l’auguste Djarâsandha, se rappelant son devoir de kshatrya, se revêtit de son armure. 894.

Il déposa le diadème et lia ses cheveux ensemble ; puis, il se leva comme une mer à la fougue impétueuse. 895.

Le monarque habile, à l’effrayante valeur, dit à Bhîma : a Je combattrai avec toi, héroïque Bhîma, le plus grand des vainqueurs. » 896.

À ces mots, le dompteur des ennemis, Djarâsandha à la grande splendeur, s’avança contre Bhîmaséna : tel jadis marchait contre Çakra le Démon Bala. 897.

De son côté, le vigoureux Bhîmaséna, à peine Krishna eut-il prononcé sur lui ses bénédictions, le salua et, poussé par le désir de combattre, s’avança contre Djarâsandha.

Ensuite, ces deux héros, tigres dans la condition humaine, en vinrent aux mains avec une ardeur extrême, n’ayant d’armes que leurs bras, ambitieux de remporter l’un sur l’autre une victoire. 898-899.

Ils commencent par se prendre les mains, se saluent du pied, retroussent dans leurs ceintures le pan de leur vêtement inférieur et se frappent les bras à grand bruit.

Ils se comprimèrent les épaules entre leurs bras, ils se frappèrent le corps mainte et mainte fois, ils s’embras-

  1. a et b Nirvritîs et vaidanâni, qui manquent à tous les Dictionnaires.