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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/571

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SABHA-PARVA.

« Sire, tu as une épouse, reprit Çakouni ; c’est le seul lot, qu’on ne t’ait pas encore gagné. Mets pour enjeu ta Krishnâ-Draâupadî et gagne ton rachat avec cette mise ! »

« Cette femme aux cheveux annelés et noir-bleus, qui n’est, répondit Youddhishthira, ni trop grande, ni trop petite, ni noire, ni rouge, sera donc mon enjeu contre le tien. 2173.

» Ses yeux ressemblent en couleur au lotus bleu de l’automne et son parfum naturel aux senteurs du lotus bleu d’automne ; on l’admire comme un lotus bleu de l’automne et sa beauté est égale à celle de la Déesse de la beauté même ! 2174.

» Qu’elle soit ainsi pour l’amabilité, qu’elle soit ainsi pour l’excellence du naturel, qu’elle soit ainsi pour la perfection des formes, cette beauté nompareille, où aspirent les désirs de l’homme ! 2175.

» Sa bouche n’a que des paroles caressantes, elle est douée de toutes les perfections, elle est telle enfin que l’homme peut désirer une Lakshmî, en qui soit personnifié sur la terre l’idéal de l’amour, du juste et de l’utile. 2176.

» La dernière à s’endormir, la première à se réveiller, elle sait, depuis les rois jusqu’aux bergers, tout ce qui a été ou n’a pas été fait. 2177.

» Cette dame à la peau lisse, à la bouche vermeille, est née du milieu d’un autel ; son visage resplendit comme un lotus ; mais avec la sueur, c’est un jasmin d’arabie, emperlé de rosée. 2178.

» Eh bien, sire ! La Pântcbâlaine si parfaite aux membres charmants, à la taille gracieuse, cette Draâu-