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LE MAHA-BHARATA.

Ensuite quand Bhîma, le prince aux vastes forces, eut fini de manger sans hâte et lavé sa bouche, il se tint déterminé au combat. 6283.

Le robuste Bhîma reçut de sa main gauche, en souriant, fils de Bharata, cet arbre lancé avec colère. 6284.

Alors enlevant de nouveau mainte espèce d’arbres, le vigoureux Démon les envoya au fils de Pândou, et Bhîmaséna lui en adressa d’autres. 6285.

Cette bataille à coups d’arbres, que se livraient à la ruine des arbres ce prince des Rakshasas et ce prince des hommes, présentait, auguste monarque, un aspect épouvantable. 6286.

Ayant proclamé son nom, Vaka fondit sur le fils de Pândou ; il étreignit dans ses bras le vigoureux Bhîmaséna. 6287.

Le fort Bhîmaséna aux longs bras, ayant embrassé lui-même ce Démon aux longs bras, l’entraîna de force, malgré sa résistance. 6288.

Traînant le Pândouide et traîné par Bhîmaséna, l’anthropophage s’affaissait dans une accablante lassitude. 6289.

La terre alors de trembler sous leur fougue immense ; eux, alors, de réduire en poudre les arbres aux troncs énormes.

À peine vu que l’anthropophage Rakshasa avait perdu sa force, Vrikaudara le frappe de ses deux genoux et le broie sur la terre. 6290-6291.

Puis, de lui appuyer fortement un genou sur le dos, d’entourer son cou avec la main droite, de charger avec la gauche sur les reins à l’endroit ceint du langouti[1] ;

  1. Ceinture ou pièce d’étoffe, qui passe entre les cuisses et entoure les reins, sans nulle autre partie de vêtement.