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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/145

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VANA-PARVA.

» Il coupa en deux rapidement Çâlva au moment qu’il envoyait dans ce grand combat une pesante massue, et s’enflamma de splendeur. 885.

» Ce héros tombé, les Dânavas, l’esprit égaré, criant : « Hélas ! hélas ! » s’enfuient à tous les points du ciel, poursuivis par mes flèches. 886.

» Ensuite je fis arrêter près de Saâubba, et, donnant par mon souffle une voix à ma conque, mes accents d’allégresse remplirent de joie mes amis. 887.

» Les femmes de s’enfuir à la vue de cette ville incendiée, dont les formes ressemblaient aux cimes du Mérou, écroulée maintenant avec ses grandes portes arcadées et ses chambres sur le haut des maisons. 888.

» Après que j’eus ainsi détruit Saâubha et renversé Çâlva, je retournai chez les Anartains, apportant la joie à mes amis. 889.

» Voilà pour quelle raison je ne suis pas venu, are, à la ville, qui prit son nom des éléphants. Si je l’avais pu, Douryodhana eût cessé de vivre, meurtrier des héros ennemis. 890.

» Si j’étais venu, le jeu, certainement I héros, n’aurait pas eu lieu. Que puis-je faire maintenant ? Que sert un pont brisé pour traverser un fleuve ! » 891.

Quand le plus grand des hommes, le héros aux longs bras eut parlé de cette manière au rejeton de Kourou et l’eut salué, le meurtrier fortuné de Madhou s’approcha des autres fils de Pândou. 892.

Après que le puissant guerrier se fut incliné devant Youddhishthira, le roi de la justice, il fut baisé sur la tête par le roi Bhîmaséna. 893.

Embrassé par Arjouna, salué respectueusement par les