répondit Youddhishthira. Allons donc à ce grand lac Dwaîtavana, renommé pour ses eaux pures. » 930.
Ensuite, tous les vertueux fils de Pândou s’acheminèrent, accompagnés de brahmes nombreux, vers le saint lac Dwaîtavana. 931.
Il y avait des brahmes, qui portaient le feu sacré ; d’autres, qui étaient sans feu ; les uns s’adonnaient à la lecture des Védas, ceux-ci étaient mendiants, ceux-là habitants des forêts. 932.
Des brahmes en grand nombre, par centaines, environnèrent Youddhishthira : ils étaient parfaits dans leur pénitence, magnanimes, inébranlables dans leurs vœux. 933.
Arrivés là avec cette foule de brahmes, les Pândouides, éminents rejetons de Bharata, habitèrent le charmant et saint Dwaltavana. 934.
L’auguste monarque vit dans la saison pluvieuse cette grande forêt, ombragée de palmiers, de xanthocymes, de manguiers, de bassias aux larges feuilles, de nipas, d’arjounas et de kaniyars, tous chargés de fleurs. 935.
Disséminant leurs mélodieux ramages, des troupes de paons aux longues queues, de tchakoras, de gallinules et de kokilas se tenaient dans ce bois sur la cîme de ses arbres sourcilleux. 936.
L’auguste monarque vit dans ce bois de grands troupeaux de grands éléphants, entourés par des troupes d’éléphantes, chefs de troupeaux sauvages, hauts comme des montagnes et dans l’ivresse du rut. 937.
S’étant approché de la ravissante Bhogavatî, il vit dans ce bois plusieurs troupes de Siddhavashis, vertueux, aux âmes pures, qui demeuraient là, portant les cheveux en djatâ et l’habit d’écorce. 938.