Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
150
LE MAHA-BHARATA.

« L’homme doit pardonner dans toutes ses infortunes, dame bien charmante, car la naissance des êtres, dit-on, est due à celui qui est patient. 1096.

» Le mortel, qui, injurié et battu par un plus fort, supporte cet outrage malgré sa colère et qui triomphe de son courroux en tous les temps, celui-là est un sage et on homme supérieur. 1097,

» L’homme, qui a de la force, obtient les mondes éternels ; mais l’irascible avec peu de science périt et dans ce monde et dans l’autre. 1098.

» On dit même à cette occasion ces couplets, que chanta jadis en l’honneur des patients, Krishnâ, le magnanime et toujours patient Kanada fils de Kaçyapa ; 1099.

« La patience est le devoir, la patience est la vérité, la patience est le Véda, la patience est la tradition : quiconque sait bien cela saura tout pardonner. 1100.

» La patience est la science sacrée, la patience est la vérité, la patience est ce qui est et ce qui sera, la patience est la pénitence, la patience est la pureté : ce monde est soutenu par la patience. 1101.

» Les patients obtiennent les mondes, qui sont au-dessus des hommes, qui ont la connaissance des sacrifices, les mondes qui sont au-dessus des hommes, qui ont la science des Védas, les mondes, qui sont au-dessus des grands pénitents. 1102.

» Les autres mondes des Yadjous, les autres mondes des hommes, qui pratiquent les œuvres, les mondes infiniment respectés dans le monde de Brahma appartiennent à ceux, qui ont de la patience. 1108.

« La patience est la splendeur des resplendissants, la patience est la sainte écriture des ascètes, la patience est