» L’ignorant est dans la pensée que tous les jugements sur les choses arrivées sont des folies. Quiconque doute du devoir, ne trouve plus d’autorité sur autre chose.
» L’ignorant, qui tire l’autorité de lui-même, qui a rompu avec le salut, qui méprise le devoir, pense que les choses liées au plaisir des sens sont les seuls témoins du monde : il pense ainsi et tombe dans l’égarement sur toute autre chose. 1174-1175-1176.
» Celui, qui doute du devoir, ne trouve pas d’expiation ; et vicieux, malheureux, plongé dans ses rêveries, il n’obtient pas les mondes. 1177.
» L’insensé, qui sort du devoir, qui mérite des reproches sur les choses des Traités moraux et des Védas, qui a franchi les bornes de l’avarice et de l’amour, est jeté dans le Naraka. 1178.
» Mais le croyant, qui, son opinion bien arrêtée, suit le sentier du devoir même, goûte dans l’autre monde des félicités sans fin. 1179.
» L’insensé, qui déserte l’autorité des rishis, n’observe pas le devoir et transgresse tous les Castras, n’obtient pas le bonheur dans ses naissances. 1180.
» De quiconque les mœurs ne sont pas conformes & l’autorité des rishis, ni ce monde, ni l’autre ne lui appartiennent, illustre dame : telle est la décision. 1181.
» Ne doute donc pas, Krishnâ, du devoir observé par les sages et tracé par ces antiques rishis, qui voyaient tout et savaient tout. 1182.
» Le devoir, Draâupadî, est la barque même, et il n’en existe pas d’autre, des hommes, qui naviguent vers le Swarga : il est comme le navire du marchand sur la mer, qui aspire à la rive ultérieure. 1183.