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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/203

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VANA-PARVA.

pour lui, telle est mon opinion arrêtée, le sacrifice de leurs vies dans les batailles. 1422-1423-1424.

» Si Bhîshma tient une conduite égale entre eux et nous, s’il n’en est pas autrement de Drona aux longs bras et du magnanime Kripa ; 1425.

» Leur corps du moins appartient à ce roi, ils en ont ainsi disposé, tel est mon sentiment : ils renonceront donc pour lui à cette vie, qu’on abandonne si difficilement !

» Tous connaissent les armes célestes, tous sont adonnés au devoir ; ils sont invincibles aux Dieux mêmes, je pense, accompagnés d’Indra. 1426-1427.

» Le héros Kama est impatient, toujours en colère, indomptable, ayant la science de toutes les armes, et revêtu d’une cuirasse imbrisable. 1428.

» Si d’abord tu n’as exterminé dans une bataille ces terribles guerriers, il est impossible à toi, qui n’as point d’allié, de porter la mort à Douryodhana. 1429.

» Je ne puis goûter un moment de sommeil, Vrikaudara, quand je pense à cette légèreté extrême de ce fils de cocher, qui surpasse tous ceux qui tiennent un arc ! »

Quand il eut ouï ces paroles, Bhîmaséna, transporté de colère, épouvanté, perdit l’esprit et ne répondit pas un seul mot. 1430-1431.

Tandis que ces deux fils de Pândou s’entretenaient ainsi, le fils de Satyavatî, Vyâsa, le grand Yogui, se présenta alors devant eux. 1432.

Il aborde, suivant l’étiquette, les Pândouides et, honoré de leurs hommages en échange des siens, le plus éloquent des êtres doués de la parole adresse à Youddhishthira ces paroles : 1433.

« Youddhishthira aux longs bras, je sais ce qu’il y a