pirs et levant ses yeux au ciel, partit, l’arc à la main, pour la mort du Dhritarâshtride. 1474-1475.
Aussitôt qu’ils virent le fils de Kountî armé de son arc, les brahmes, les Siddhas et les invisibles Bboûtas de s’écrier : 1476.
« Puisses-tu bientôt acquérir, fils de Kountî, tout ce que désire ton cœur ! » Et les brahmes répandent sur lui des bénédictions de victoire, en disant : 1477.
« Sois heureux, fils de Prithâ ! Que la victoire soit assurée pour toi ! » Ensuite, ayant recueilli les pensées de tous, Krishna dit ces mots au héros, qui partait, Arjouna, grand comme le tronc d’un çâla : « Que tout ce que Kountî souhaita pour toi au moment de ta naissance, te soit donné, fils de Kountî aux longs bras, suivant tes désirs mêmes ! Que nul autre, né dans notre famille de kshatryas, ne l’obtienne ! 1478-1479-1480.
» Adoration soit aux brahmes, de qui la vie est toujours soutenue par l’aumône ! Ce mot, que le méchant Souyodhana dit en riant à ma vue, dans l’assemblée des rois : « C’est une courtisane ! » me cause une vive douleur ! Elle est plus forte, à mon sentiment, que cette douleur même des nombreuses paroles inconvenantes, que ma vue lui inspira au milieu de l’assemblée.
» Assurément, tes frères amuseront leur veillée de narrations sur toi, héros, et s’occuperont à raconter mainte et mainte fois tes prouesses. Tant que tu vivras exilé loin de nos yeux, il n’y aura plus de pensée ou de contentement pour nous, fils de Prithâ, ni dans la vie, ni dans les richesses, ni dans aucune jouissance. En toi, sont déposés, fils de Prithâ, le plaisir et la peine de nous tous, la vie et la mort, le royaume et l’empire. Je te dis adieu «