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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/217

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VANA-PARVA.

Le Kirâta à la grande splendeur lança en même temps au même but une flèche semblable au tonnerre et pareille à la flamme du feu. 1563.

Décochés par eux, les deux traits s’abattirent à la fois sur le sanglier, et le cadavre de Moûka s’étendit avec son corps de montagne. 1564.

La chute de ces flèches éclata alors comme le fracas du tonnerre avec la force de la foudre, qui tombe sur une montagne. 1565.

Frappé de traits nombreux à la gueule enflammée et tels que des serpents, le mauvais Génie mourut, après qu’il eut repris ses formes épouvantables de Rakshasa. Dans ce moment, Djishnou, l’immolateur des ennemis, aperçut devant lui un homme brillant comme l’or, accompagné d’une femme : c’était Çiva, sous le déguisement du chasseur montagnard. 1566-1567.

Et le fils de Kountî lui adressa, l’âme joyeuse, ces paroles en souriant : « Qui es-tu, toi, qui marches, escorté par des troupes de femmes, dans cette forêt déserte ! 1568.

» Ne crains-tu rien dans ces bois épouvantables, ô toi, qui as l’éclat de l’or ? Pourquoi as-tu frappé ce sanglier, ma proie ? 1569.

» C’est moi, qui le premier ai touché ce sanglier venu ici. Par la paix ou la guerre, tu ne peux m’échapper vivant ! 1570.

» Car ce n’est pas le devoir de la chasse, que tu as exercé tout à l’heure envers moi. Aussi vais-je te précipiter de la vie, habitant des montagnes. » 1571.

À ces mots, le Kirâta répondit en souriant avec une voix douce à l’ambidextre Pândouide : 1672.

« Tu ne dois concevoir aucune inquiétude à mon égard,